La CABA a besoin de ses habitants pour obtenir le label "Pays d'Art et d'Histoire"

La Communauté d'Agglomération du Bassin d'Aurillac s'est lancée à la quête de la labellisation "Pays d'Art et d'Histoire". Un processus de longue haleine visant à obtenir le label en début d'année 2026. Pour ce faire, la CABA a besoin de l'aide de ses habitants. 

L'histoire et les particularités de chacune des 25 communes de la CABA font la richesse patrimoniale du Bassin d'Aurillac. Églises, statues, rivières, bâtiments ou encore la culture, tout cet ensemble fait partie du patrimoine de l'agglomération d'Aurillac. Dans le cadre de l'obtention du label "Pays d'Art et d'Histoire", la CABA en appelle à l'aide de ses habitants et des touristes pour recenser le patrimoine bâti, naturel ou encore culturel.

Le label « Pays d'Art et d'Histoire »

Depuis 1985, l'État distingue avec ce label les villes et intercommunalités qui optent pour une politique de sensibilisation à la qualité de leur patrimoine, de leur architecture et du cadre de vie. Actuellement en France, 200 collectivités ont obtenu le label, dont 22 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et seulement 1 dans le Cantal : le Pays d'Art et d'Histoire de Saint-Flour.

L'obtention de ce label permettra à la CABA de demander l'expertise de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), et des autres labellisés. L'agglomération d'Aurillac devra s'engager à créer un Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine (CIAP), de mettre en place des actions de médiation, de protection et de valorisation vers le jeune public et les touristes.

Pour Magali Maurel, vice-présidente en charge du développement touristique et des affaires culturelles à la CABA « Ce label va nous permettre d'accéder à de nombreuses aides, et va devenir un nouveau levier d'attractivité ».

Objectif 2026

Obtenir le label Pays d'Art et d'Histoire est un long processus. D'ici à l'été 2023, la CABA informera officiellement la DRAC du lancement de la démarche. La candidature sera transmise par 3 documents déposés et validés progressivement.

Le premier, est une fiche périmètre, qui représente le maillage culturel du territoire et sa politique culturelle en cours. Cette phase va s'étendre jusqu'à la fin de l'année 2023.

Dans un deuxième temps, il faudra rédiger un mémoire qui va servir à présenter l'identité culturelle de la CABA, les différents patrimoines présents et les projets en cours. Il devra être rendu fin 2024.

Enfin, la dernière partie concerne le dépôt du dossier. Cette candidature est basée sur le développement d'un projet culturel, et ce dossier final devra expliquer les axes de valorisation et son programme. Il sera ensuite examiné par la Commission Régionale du Patrimoine et de l'Architecture (CRPA) qui donnera son avis au ministère de la Culture. 

Si le projet est approuvé, une convention sera signée entre la CABA et la DRAC afin de formaliser les engagements des deux parties pour une durée de 10 ans. 

« On espère la labellisation pour 2026 », Magali Maurel.

ArcGIS Survey 123 : l'application pour recenser le patrimoine

Pour la première étape, la CABA doit donc définir une fiche périmètre. Pour enrichir les connaissances sur le patrimoine local, elle a établi un inventaire participatif. Il a été lancé le 23 mai dernier, grâce à un formulaire en ligne et à partir d'une application mobile. 

Chaque habitant peut contribuer au recensement du patrimoine local à son échelle. Il a pour objectif d'inclure la population au processus de labellisation. Les propositions reçues seront examinées. Une fois validées, elles seront publiées sur un portail cartographique permettant de visualiser les éléments répertoriés à partir du site internet de la CABA. 

Toutes les données récoltées permettront de faire un état des lieux complet du patrimoine dans ses différentes composantes.

« Une manière simple et interactive pour sensibiliser un maximum de personne », Magali Maurel. 

La Communauté d'Agglomération du Bassin d'Aurillac souhaite obtenir son label « Pays d'Art et d'Histoire » grâce à son patrimoine, mais aussi et surtout grâce à ses habitants qui continuent de faire vivre la culture sur son territoire. 

©CABA

Ludwig Delmas