"On se moque de nous avec le train de nuit Aurillac-Paris"

Le Comité Fer Cantal a tenu une conférence de presse le lundi 12 juin 2023, pour aborder divers sujets relatifs au domaine ferroviaire dans le département. Le président du comité, Claude Prat, s'est penché plus particulièrement sur le service de train de nuit.

Lors de sa visite dans le Cantal en octobre 2021, l'ancien Premier ministre, Jean Castex, a annoncé le rétablissement du service de train de nuit entre Aurillac et Paris. Il y a quelques semaines, il était précisé que le service débuterait à partir du 10 décembre prochain, par une offre de nuit Intercités.

Le retour du train de nuit suscite une controverse concernant les procédures opérationnelles.

"On ne veut pas d'un train de nuit Aurillac-Paris au rabais"

Plusieurs élus du Cantal, dont le député Vincent Descoeurs, le sénateur Stéphane Sautarel ou encore Pierre Mathonnier, maire d'Aurillac et président de la Communauté d'Agglomération du Bassin d'Aurillac, se sont prononcés sur le train de nuit. Ils sont tous ravis de son retour, mais ils sont unanimes : ils ne veulent pas d'un train touristique. 

À partir du 10 décembre 2023, la nouvelle offre Intercité de nuit consistera à un aller-retour quotidien pendant les périodes de vacances de la zone C (académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles).

Un trajet les vendredis et dimanches soir, un aller-retour dans chaque sens, sera aussi mis en place. 

Selon Claude Prat président du Comité Fer Cantal, dans le sens Paris-Aurillac, le train partira à 19h40 de Paris, et devrait arriver aux alentours de 8h20 à Aurillac, avec plus de 5 heures d'escale en gare de Brive-la-Gaillarde.

"On peut se satisfaire du retour du train de nuit, mais dans ces conditions-là, c'est se moquer des Cantaliens". Claude Prat

Train de nuit Aurillac-Paris : un trajet quotidien à l'essai ? 

Selon le président du Comité Fer Cantal, "les dispositifs mis en place à partir de décembre visent à démontrer que le train de nuit ne fonctionnera pas, aboutissant à terme à son arrêt par la SNCF".

Il propose une période d'essai de deux ans avec des trajets quotidiens tout au long de l'année. Cette démarche, soutenue par les élus, constitue un moyen efficace pour véritablement évaluer la pertinence de cette ligne pour la région.

Même si aucun changement n'a encore été annoncé, les institutions du Cantal comptent bien faire pression sur l'État et la SNCF afin de changer cette offre de train de nuit. 

Ils espèrent trouver un accord sur une ligne quotidienne qui répond aux besoins des Cantaliens et du territoire. 

Légende photo : Claude Prat président du Comité Fer Cantal.