Festival de Théâtre de Rue d’Aurillac : comment la ville prépare l’édition 2025


13 juin 2025

À quelques semaines de l’édition 2025 du Festival International de Théâtre de Rue, la Ville d’Aurillac présente son plan d’action pour concilier effervescence artistique et tranquillité urbaine. « Aurillac Écoute », un dispositif de médiation et de prévention, mobilise médiateurs, associations spécialisées et outils concrets pour faire de cette manifestation culturelle un événement partagé dans le respect de tous.

Un événement de grande ampleur au cœur d’Aurillac

Avec plus de 3 000 spectacles et entre 600 et 800 compagnies artistiques attendues, le Festival d’Aurillac transforme chaque été la ville en une scène à ciel ouvert. Ce rendez-vous international attire des milliers de festivaliers et anime l’espace public avec intensité. Une richesse culturelle indéniable, qui nécessite toutefois une organisation rigoureuse pour éviter que la fête ne se fasse au détriment du quotidien des riverains.

« Tout ça, ça ne peut pas se faire contre la population », insiste le maire d’Aurillac Pierre Mathonier. « D’où l’importance, pour la Ville, l’association Éclat et Aurillac Agglo, de travailler à un dispositif d’écoute et de médiation. »

« Aurillac Écoute » : un numéro vert et des équipes de terrain

Au cœur du dispositif, le numéro vert 0 801 34 15 15 constitue le lien direct entre les habitants et les médiateurs. Accessible gratuitement, il permet de signaler toute nuisance (bruit, comportement inadapté, tension entre groupes...) et de bénéficier d’une intervention rapide sur le terrain.

Ce service est assuré des médiateurs, dont 12 agents municipaux renforcés par 10 professionnels de l’association Free Form, spécialisés dans la gestion des conflits en milieu festif.

« C’est le numéro vert qu’il faut systématiquement communiquer pour pouvoir bénéficier de l’intervention des médiateurs s’il y a une difficulté », rappelle le maire.

Une vigilance accrue sur les sites sensibles comme la Ponétie

Certains lieux emblématiques du festival, comme le camping de la Ponétie, deviennent de véritables villes éphémères. « C’est 6 000 à 7 000 festivaliers sur une dizaine d’hectares, soit la taille de la ville de Saint-Flour », illustre le maire, soulignant l’importance d’une gestion adaptée à cette concentration de public.

Prévention des violences sexistes et addictives : des partenaires spécialisés mobilisés

Face aux enjeux sociétaux, le dispositif s’appuie sur des associations reconnues. L’association Les Catrinettes, originaire de Nantes, interviendra pour prévenir les violences sexuelles et sexistes sur l’ensemble du festival, notamment sur le site de la Ponétie, où elle assurera une permanence dédiée.

Autre partenaire clé : l’association Apte 15 (Opelia), spécialisée dans la réduction des risques liés aux addictions. En collaboration avec le CIDFF et le Planning familial, elle proposera des actions concrètes : distribution de préservatifs, information sur les conduites à risque, et sensibilisation aux comportements responsables.

Formation, coordination et actions complémentaires

En amont de l’événement, des formations croisées sont proposées aux agents municipaux, animées par Free Form, Apte et Les Catrinettes. Ce renforcement des compétences vise à professionnaliser encore davantage les interventions et améliorer la qualité de dialogue sur le terrain.

Une cellule opérationnelle de coordination assure par ailleurs la liaison entre les équipes, les associations partenaires et les services municipaux, garantissant la cohérence du dispositif.

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