31 janvier 2025
Le département du Cantal met en place une nouvelle solution innovante pour faciliter l'accès à l'emploi et l'insertion sociale des populations précaires grâce à la mise à disposition de véhicules électriques sans permis. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre du Pacte des Solidarités 2024-2027, porté conjointement par le Conseil départemental du Cantal et l'État.
Une réponse aux enjeux de mobilité dans le département
La mobilité est identifiée comme un enjeu crucial dans le Cantal, un territoire où les difficultés d'accès aux transports peuvent représenter un frein majeur à l'insertion professionnelle. Ce constat, partagé par Bruno Faure, Président du Conseil départemental, et Philippe Loos, Préfet du Cantal, a conduit à l'élaboration de ce dispositif.
Selon M. Loos, il s'agit de "lutter contre la pauvreté et de favoriser l'accès à l'emploi pour les publics les plus fragiles".
Depuis le 29 janvier 2025, 24 véhicules électriques sans permis sont mis à disposition. Ces voitures, à faible coût d'utilisation et éco-responsables, sont destinées aux bénéficiaires du RSA, aux jeunes en insertion, ainsi qu'aux demandeurs d'emploi et travailleurs en situation de handicap.
Conditions d'accès au dispositif
Pour bénéficier de ce service, les usagers doivent répondre à plusieurs critères :
- Résider dans le Cantal.
- Durée maximale de location : trois mois, pour permettre un roulement et une couverture large.
- Tarifs attractifs : 13 € par jour, 35 € par semaine ou 150 € par mois. Une caution de 150 € est demandée mais non encaissée, sauf en cas de non-respect des règles d'utilisation.
- Des aides financières individuelles peuvent être accordées pour réduire encore ces coûts pour les bénéficiaires.
Une gestion locale et partenariale
Le dispositif repose sur un partenariat avec 10 structures locales, dont :
- 5 associations intermédiaires : Acart, Dispo Services, Ydéalïs, Adapei et Gentiane avenir ;
- 2 partenaires de mobilité : AFAPCA et Garage solidaire ;
- 3 centres sociaux à Aurillac, Mauriac et Saint-Flour.
Ces entités assureront la gestion opérationnelle des véhicules, notamment l'entretien, et bénéficieront d'un soutien financier pour couvrir ces responsabilités.
L'investissement total, de 169 050 €, est co-financé à parts égales entre le Conseil départemental et l'État.
Une solution d'éco-mobilité pour l'insertion sociale
En complément des dispositifs existants, cette initiative vise à réduire les inégalités d'accès à l'emploi, particulièrement pour les populations éloignées des centres urbains. Comme le souligne Bruno Faure, "l'objectif est d'offrir une véritable autonomie en matière de mobilité aux publics en difficulté, tout en intégrant une approche durable".
Ce projet, qui s'inscrit dans une logique d'éco-mobilité, devrait permettre à de nombreux bénéficiaires de surmonter les barrières matérielles et psychologiques liées aux déplacements.
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