20 août 2024
La 37e édition du Festival International de Théâtre de Rue d’Aurillac, qui s'est achevée ce week-end, a connu une affluence historique. Malgré ce succès populaire, la ville fait face à une hausse inquiétante des tags, ce qui a conduit la municipalité à porter plainte.
Un record de fréquentation pour l'édition 2024
Cette année, le festival a dû être avancé en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, coïncidant avec le week-end prolongé du 15 août. Cet ajustement de calendrier n’a pas freiné l’enthousiasme des festivaliers. Bien au contraire, Aurillac a vu affluer près de 220 000 visiteurs sur les quatre jours de l’événement.
Avec environ 55 000 personnes présentes chaque jour, cela représente une hausse de 40 % par rapport à l’édition précédente de 2023.
Un signe de la montée en puissance du festival selon le maire Pierre Mathonier
Le camping de la Ponétie, qui accueille traditionnellement les festivaliers, a lui aussi, battu des records avec 8 000 campeurs, contre 5 000 habituellement.
Cette montée en puissance a cependant engendré quelques problèmes logistiques, notamment en ce qui concerne le stationnement des vans, qui ont eu du mal à trouver des emplacements disponibles.
Cette édition du festival a rassemblé 18 compagnies officielles, avec une vente quasi complète de leurs billets, atteignant un taux de 99 %. Par ailleurs, 601 compagnies de passage ont proposé pas moins de 2 800 représentations dans les rues de la ville, transformant Aurillac en une scène à ciel ouvert pendant plusieurs jours.
Malgré cette dynamique positive, la mairie et l'association Éclat, organisatrice du festival, envisagent de revenir aux dates habituelles pour l’édition 2025.
La prolifération des tags, un point noir pour la ville
Si l’édition 2024 a été un succès en termes de fréquentation, elle a aussi été marquée par une recrudescence alarmante de tags dans les rues d’Aurillac. Des bâtiments publics et privés ont été défigurés par des inscriptions, au grand dam de la municipalité. La commune a porté plainte en début de semaine.
Le maire, Pierre Mathonier, a réagi en annonçant un plan d’action pour lutter contre ces dégradations. Un programme d'intervention de six semaines sera mis en place pour effacer un maximum de tags.
Les agents du service municipal de la Propreté Urbaine seront équipés de solvants spécifiques pour nettoyer ces graffitis lors de leurs tournées quotidiennes.
En complément, deux sableuses seront déployées pour les zones les plus touchées, avec une priorité donnée aux tags injurieux.
La ville appelle également les propriétaires de bâtiments vandalisés à porter plainte afin d'accentuer les démarches judiciaires contre les auteurs de ces dégradations.
Des réflexions pour 2025
Malgré ces difficultés, les organisateurs du Festival International de Théâtre de Rue d’Aurillac se projettent déjà vers l’avenir. Plusieurs pistes sont actuellement à l’étude pour améliorer le déroulement de l’événement en 2025. Parmi elles, une meilleure gestion des flux de personnes, le développement de la médiation entre les festivaliers et les riverains, ainsi qu’une amélioration des solutions d’hébergement pour les visiteurs.
L'édition 2024 restera gravée dans les mémoires par son affluence record, mais aussi par les défis qu'elle a soulevés.
Des solutions devront être trouvées pour garantir que ce festival emblématique puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles à l’avenir, tout en préservant la tranquillité et l’intégrité de la ville d’Aurillac.
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