Réforme des retraites : la colère gronde dans le Cantal

Ce mardi, les syndicats étaient mobilisés contre le projet de loi de la réforme des retraites. Une journée qui a rassemblé de nouveau près de 5 000 personnes sur le département, selon les chiffres de la CGT. À 14h30, ils étaient reçus par le préfet du Cantal Laurent Buchaillat. 

Pour cette deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ils étaient environ 5 000 selon les syndicats et 2 500 selon la police, à prendre part au cortège. Parti de la gare, ils ont rejoint la place des Carmes en passant par le centre hospitalier Henri Mondor. 

"Bernard Delcros et Stéphane Sautarel sont de grands hypocrites"

En amont de la manifestation, les différents syndicats avaient présenté le parcours du jour. Jérôme Donore, secrétaire général de la CGT du Canal, était remonté contre les sénateurs du département, Bernard Delcros et Stéphane Sautarel. 

"Nos sénateurs sont des hypocrites. Ceux qui représentent les Cantaliens sont de grands hypocrites". Jérôme Donore, lors de la conférence de presse. 

Dans le quotidien La Montagne, Stéphane Sautarel n'avait pas souhaité indiquer sa position sur la réforme gouvernementale, préférant attendre le texte final.

Et pourtant en novembre dernier, le sénateur cantalien a voté en faveur de l'amendement du report de l'âge du départ à la retraite de 62 à 64 ans. Une déclaration qui n'est pas passée du côté des syndicats. 

Bernard Delcros a lui aussi voté pour cet amendement. 

Une nouvelle forte mobilisation pour cette seconde journée de mobilisation

Ce matin à Aurillac, ils étaient encore nombreux à se réunir devant la gare aurillacoise. Des retraités, des enseignants, des soignants, des pompiers ou encore des étudiants, tous étaient présents pour maintenir la pression de la première journée du 19 janvier.  

Laurent Buchaillat, préfet du Cantal, a rencontré les représentants cet après-midi

À 14h30, les représentants des différents syndicats ont été reçus par Laurent Buchaillat, préfet du Cantal. Un entretien de 1h30 durant lequel ils ont fait remonter toutes leurs revendications, ainsi que le "ras-le-bol" des gens dans la rue. 

Le préfet cantalien devrait faire remonter le compte-rendu de cet entretien aux services compétents de l'État. 

Jérôme Donore s'est dit "satisfait" de la mobilisation du jour. D'autres actions départementales pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines. 

@Ludwig DELMAS